Avec les élèves de C3, nous avons réécrit les contes classiques sous forme de journal intime. Les enfants ont choisi le conte, puis le personnage, et ont raconté l'histoire originale en se plaçant du point de vue du personnage sélectionné, en essayant de retranscrire les sentiments qu'il ressentait. Ce travail s'est déroulé sous forme de dictée à l'adulte.
Le journal intime du Petit Chaperon Rouge
d'après le conte des frères Grimm
Vendredi 12 juin
J'ai décidé d'écrire un journal intime pour garder le souvenir de ma grand mère et des bons moments que je passe avec elle. j'aime beaucoup ma grand mère, et grâce à ce journal, je serai moins triste quand je me rappellerai d'elle. Elle est très gentille avec moi. Elle me fait de beaux habits, comme ce chaperon rouge que je ne quitte jamais parce que je l'aime vraiment beaucoup. Et elle joue souvent avec moi. C'est pour cela que j'aime aller chaque jour chez elle.
Lundi 15 juin
Cher journal,
Tu ne devineras jamais la journée que j'ai passée. J'ai failli être mangée par un loup. J'ai eu vraiment très peur. Ma grand mère était malade, et ma mère m'a envoyée chez elle pour lui apporter des galettes et du beurre. Je n'aime pas que ma grand mère soit malade, mais j'étais heureuse d'aller chez elle. Je passe par le bois car j'aime cueillir des fleurs et c'est une belle promenade.
Mardi 16 juin
Cher journal,
J'ai dû m'arrêter d'écrire parce que nous avons eu de la visite. Maintenant je suis de retour et je vais tout te raconter.
J'étais en train de cueillir des fleurs pour ma grand mère, quand soudain, j'ai vu un loup à côté de moi. Il était en train de me regarder, et j'ai eu très peur, mais il m'a dit bonjour gentiment, et il m'a demandé d'une voix douce ce que je faisais là. Je me suis calmée. Finalement, il n'était pas aussi méchant que je le pensais. Il avait même l'air sympathique.
Nous avons discuté un petit moment, et je lui ai expliqué que j'allais chez ma grand mère qui était malade. Puis le loup est parti, et moi, j'ai continué mon chemin.
Quand je suis arrivée chez ma grand mère, je l'ai trouvée couchée dans son lit. Elle avait l'air très malade. Je me suis approchée pour l'embrasser. Elle était bizarre. Elle avait des yeux rouges, ses dents étaient pointues, ses oreilles pointues, ses oreilles poilues et elle avait une bouche énorme. On aurait dit que ma grand mère avait attrapé une maladie très grave. J'étais malheureuse de la voir comme ça.
C'est à ce moment là qu'elle a sauté sur moi et que j'ai compris que c'était le loup qui m'avait menée en bateau. J'ai lâché mon panier et je me suis enfuie en criant. J'étais très choquée et terrorisée.
C'est alors que j'ai vu le chasseur. Je lui ai demandé de l'aide. Le chasseur s'est précipité chez ma grand mère et a tué le loup d'un coup de fusil. Il lui a ensuite ouvert le ventre, en pensant que ma grand mère y était. C'était vraiment bizarre et dégoûtant. Mais le ventre du loup était vide.
Je me suis alors sentie heureuse car le loup ne l'avait pas mangée, mais inquiète parce que je ne savais pas où elle était. J'ai fouillé toute la maison en l'appelant, et je l'ai enfin trouvée, dans le coffre, bien cachée. J'ai embrassé ma grand mère et lui ai fait un gros câlin.
Nous avons ensuite fait un grand ménage avec le chasseur. Puis, nous avons pris un bon goûter tous ensemble, avec les galettes que maman m'avait données. C'est sûr, je ne parlerai plus comme une commère avec l'inconnu trop poli* ! J'ai eu bien trop peur !
Mohamed Ziad Moubachir, Ghita Ouedghiri, Mohamed Adnane Razoki, Sara el Hajouji, Yasmine Misbah, Ines Abbadi, Mohamed Rayane Guir, Jihane Mantrach, Mohamed Adnane Kacimi, Nour Zaidi.
*La Prisonnière
Plaignez la pauvre prisonnière
Au fond de son cachot maudit !
Sans feu, sans coussin, sans lumière...
Ah ! maman me l’avait bien dit !
Il fallait aller chez grand-mère
Sans m’amuser au bois joli,
Sans parler comme une commère
Avec l’inconnu trop poli.
Ma promenade buissonnière
Ne m’a pas réussi du tout :
Maintenant je suis prisonnière
Dans le grand ventre noir du loup.
Je suis seule, sans allumettes,
Chaperon rouge bien puni :
Je n’ai plus qu’un bout de galette,
Et mon pot de beurre est fini
Jacques Charpentreau
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