Nous vous souhaitons la bienvenue sur le blog de la bibliothèque de l'école La Ribambelle. Vous y découvrirez toutes les activités menées autour du livre au sein de l'établissement.
dimanche 28 septembre 2014
Oulipo c6
Qu’est-ce que l’Oulipo ?
OULIPO
OU c’est OUVROIR, un atelier. Pour fabriquer quoi ? De la LI.
LI c’est la littérature, ce qu’on lit et ce qu’on rature. Quelle sorte de LI ? La LIPO.
PO signifie potentiel. De la littérature en quantité illimitée, potentiellement productible jusqu’à la fin des temps, en quantités énormes, infinies pour toutes fins pratiques.
Raymond Queneau et François le Lionnais sont les fondateurs, le 24 novembre 1960, de ce mouvement littéraire, dont font partie des scientifiques, artistes, écrivains, etc...
Ils veulent faire avancer la littérature en inventant des contraintes, des contraintes nouvelles et anciennes, plus ou moins difficiles. La Littérature Oulipienne est donc une littérature sous contraintes.
Avec les élèves de C6, nous avons travaillé sur un texte de Bernard Friot, tiré des Histoires pressées, Editions Milan. Chaque élève a choisi sa propre contrainte et réécrit le texte en l'appliquant.
Histoire
(mais assez bizarre, je vous préviens)
J'ai versé le chocolat en poudre dans le bol de mon petit frère Benoît. Puis le lait tiède. J'ai donné le bol à Benoît. Il l'a soulevé. L'a lâché. Tout le chocolat sur la table. J'ai épongé.
J'ai recommencé. J'ai versé le chocolat en poudre dans le bol de mon petit frère. Puis le lait tiède. J'ai donné le bol à mon frère. Il l'a soulevé. L'a lâché. Tout le chocolat sur la table. J'ai épongé.
J'ai recommencé. J'ai versé le chocolat...
Sept fois de suite.
La septième fois, j'ai pensé :
"Il faut faire quelque chose, ça devient franchement ennuyeux."
J'ai pris de la ficelle, je suis passée derrière Benoît et je lui ai attaché les mains dans le dos. Puis j'ai préparé le chocolat. J'ai soulevé le bol et je l'ai approché des lèvres de Benoît. Il a ouvert la bouche et tout avalé. D'un coup. Très proprement.
J'ai pensé :
"Pas très passionnant."
Mais j'ai recommencé. J'ai préparé le chocolat, j'ai soulevé le bol, je l'ai approché des lèvres de Benoît, il a ouvert la bouche et tout avalé. D'un coup. très proprement.
Sept fois de suite. Pas très palpitant. Sauf que le visage de Benoît prenait une drôle de couleur, genre marron verdâtre. Je lui ai détaché les mains et je lui ai dit :
- Benoît, tu n'es vraiment pas un type intéressant.
Il m'a regardée en se caressant le ventre, l'air de plus en plus bizarre. Puis il a ouvert la bouche et recraché tout son chocolat. Des litres et des litres, une fontaine de chocolat dégoulinant sur la table, sur le carrelage.
J'ai tout écopé, à l'éponge et à la serpillière. Et je me suis excusée :
- Je retire ce que j'ai dit, Benoît. Finalement, on s'amuse bien avec toi.
Bernard Friot. Histoires pressées.
Histoire
(mais assez bizarre, nous vous prévenons)
Contrainte : mettre les verbes à la première personne du pluriel
Nous avons versé le chocolat en poudre dans le bol de nôtre petit frère Benoît. Puis le lait tiède. Nous avons donné le bol à Benoît. Il l'a soulevé. L'a lâché. Tout le chocolat sur la table. Nous avons épongé.
Nous avons recommencé. Nous avons versé le chocolat en poudre dans le bol de notre petit frère. Puis le lait tiède. Nous avons donné le bol à notre frère. Il l'a soulevé. L'a lâché. Tout le chocolat sur la table. Nous avons épongé.
Nous avons recommencé. Nous avons versé le chocolat...
Sept fois de suite.
La septième fois, Nous avons pensé :
"Il faut faire quelque chose, ça devient franchement ennuyeux."
Nous avons pris de la ficelle, nous sommes passées derrière Benoît et nous lui avons attaché les mains dans le dos. Puis nous avons préparé le chocolat.Nous avons soulevé le bol et nous l'avons approché des lèvres de Benoît. Il a ouvert la bouche et tout avalé. D'un coup. Très proprement.
Nous avons pensé :
"Pas très passionnant."
Mais nous avons recommencé. Nous avons préparé le chocolat, nous avons soulevé le bol, nous l' avons approché des lèvres de Benoît, il a ouvert la bouche et tout avalé. D'un coup. très proprement.
Sept fois de suite. Pas très palpitant. Sauf que le visage de Benoît prenait une drôle de couleur, genre marron verdâtre. Nous lui avons détaché les mains et nous lui avons dit :
- Benoît, tu n'es vraiment pas un type intéressant.
Il nous a regardées en se caressant le ventre, l'air de plus en plus bizarre. Puis il a ouvert la bouche et recraché tout son chocolat. Des litres et des litres, une fontaine de chocolat dégoulinant sur la table, sur le carrelage.
Nous avons tout écopé, à l'éponge et à la serpillière. Et nous nous sommes excusées :
- Nous retirons ce que nous avons dit, Benoît. Finalement, on s'amuse bien avec toi.
Zineb Benjelloun
Histoira
(maisa asseza bizarra, jea vousa préviena)
Contrainte : terminer tous les mots par la lettre "a"
J'aia versa la chocolata ena poudra dansa la bola da mona petita frèra Benoîta. Puisa la laita tièda. J'aia donnéa la bola à Benoîta. Ila l'a soulevéa. L'a lâchéa. Touta la chocolata sura la tabla. J'aia épongéa.
J'aia recommencéa. J'aia verséa la chocolata ena poudra dansa la bola da mona petita frèra. Puisa la laita tièda. j'aia donnéa la bola à mona frèra. Ila l'a soulevéa. L'a lâchéa. Touta la chocolata sura la tabla. J'aia épongéa.
J'aia recommencéa. J'aia verséa la chocolata...
Septa foisa da suita.
La septièma foisa, j'aia penséa :
"Ila fauta faira quelqua chosa, ça devienta franchementa ennuyeuxa."
J'aia prisa da la ficella, ja suisa passéea derrièra Benoîta eta ja luia aia attachéa lesa mainsa dansa la dosa. Puisa j'aia préparéa la chocolata. J'aia soulevéa la bola eta ja l'aia approchéa desa lèvresa da Benoîta. Ila a ouverta la boucha eta touta avaléa. D'una coupa. Trèsa proprementa.
J'aia penséa :
"Pasa trèsa passionnanta."
Maisa j'aia recommencéa. J'aia préparéa la chocolata, j'aia soulevéa la bola, ja l'aia approchéa desa lèvra da Benoîta, ila a ouverta la boucha eta touta avaléa. D'una coupa. Trèsa proprementa.
Septa foisa da suitea. Pasa trèsa palpitanta. Saufa qua la visaga da Benoîta prenaita una drôla da couleura, genra marrona verdâtra. Ja luia aia détacha lesa mainsa eta ja luia aia dita :
- Benoîta, tua n'esa vraimenta pasa una typa intéressanta.
Ila m'a regardéea ena sa caressanta la ventra, l'aira da plusa ena plusa bizarra. Puisa ila a ouverta la boucha eta recrachéa touta sona chocolata. Desa litra et desa litra, una fontaina da chocolata dégoulinanta sura la tabla, sur la carrelaga.
J'aia touta écopéa, à l'épongea eta à la serpillièra. Eta ja ma suisa excuséea :
- Ja retira ca qua j'aia dita, Benoîta. Finalementa, ona s'amusa biena aveca toia.
Imane Ettouhfy
nouveautés mai 2014
ROMANS
Le jour où j'ai commencé à aimer l'école. Lynda Marty. Editions Sedrap.
A 9 ans, le petit Lucien n'aime pas l'école. La raison ? Malgré ses efforts, il est nul en orthographe : les mots s'emmêlent dans sa tête comme un vrai sac de nœuds, impossible d'y voir clair dans ce brouillard de lettres ! Et puis M. Agre, son maître, ne lui redonne pas courage. Alors c'est décidé, c'en est fini de l'orthographe ! Mais, à l'école, un événement surprise va tout chambouler...
Il va y avoir du changement. Marianne B. Lusson. Editions Sedrap
« Il va y avoir du changement ! » sont les mots que prononce de nouveau Papa sur le ton des mauvaises nouvelles. Je le sais, ces mots ne prédisent rien de bon. Ils m'ont déjà éloignée de mes amis et de tout ce que j'aimais le jour où l'on a déménagé. Cette fois-ci encore, Papa et Maman ont l'air soucieux : le travail, la crise... La vie des parents n'a pas toujours l'air facile ! À travers le regard de Jeanne, l'auteur réussit le pari original et audacieux d'aborder avec simplicité les difficultés de la vie d'adulte.
Vivre. Nathalie Le Gendre. Collection Soon. Editions Syros
Pour la première fois, les parents de Gabriel, tous deux exobiologistes, emmènent leur fils en mission d'exploration sur la Planète 8, où des extraterrestres ont été localisés. Sur cette planète fascinante dont le paysage se modifie sans cesse, Gabriel, qui a perdu sa soeur un an plus tôt, va vivre une expérience qui changera tout pour lui.
Les aigles de pluie. Eric Simard. Collection Soon. Editions Syros
Tirdyk et Choden s'aiment d'un amour sauvage. Les deux enfants ont le pouvoir de s'unir en esprit à leur aigle et de transpercer les nuages pour faire tomber la pluie. Un jour, les Kins, venus de l'autre côté des montagnes, envahissent leur territoire dont ils convoitent les richesses en eau. Tirdyk et Choden sont brusquement séparés. Mais peut-on soumettre deux enfants assoiffés de liberté ?
Libre. Nathalie Le Gendre. Collection Soon. Editions Syros
Parce qu’ils y ont trouvé de l’eau, les Terriens se sont installés sur la planète Hamada. Comme les autres enfants d’Hamada, la petite Amu travaille pour eux. Certains enfants sont employés dans les mines où l’on extrait de la poudre bleue, d’autres réparent les machines. Amu, elle, a appris le jardinage. Ce jour-là, elle est tout excitée, car c’est son premier jour de travail dans une famille terrienne… Et les Terriens sont tellement bons pour eux!
Papa, maman, mon clone et moi. Christophe Lambert. Collection Soon. Editions Syros
Le programme "Sécurité enfant +" propose aux parents de cloner leur enfant au cas où il lui arriverait malheur. Depuis la naissance de Charly, son double - Charly 2 - dort ainsi bien sagement dans un caisson d'hibernation installé au sous-sol de la maison. Mais attention, il est absolument interdit d'y toucher !
Momo, petit prince des Bleuets. Yael Hassan. Collection Tempo. Editions Syros
Pour Momo, l'été s'annonce interminable à la cité des Bleuets. Du jour où il s'inscrit à la bibliothèque, le cours de ses vacances change. Momo se met à lire avec passion et fait la connaissance de monsieur Édouard, un extravagant instituteur à la retraite. Ensemble, ils ont de grands projets...
Inscription à :
Articles (Atom)